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Sauver ou ne pas sauver.

Publié le par Frédéric Leprêtre

On me disait qu’il était impossible de changer le monde ou de le refaire.

Je pense que c’est vrai d’autant plus qu’on ne refait pas non plus le passé.

J’appris plus tard qu’il y avait des gens qu’on disait engagés,

Mais j’ai vu des manifs de rue en un éclair, récupérées.

 

Sans aller plus avant dans les modes quant à savoir si une pétition est mieux qu’une grève,

Que faut-il de mieux au Monde voyant que les grandes choses détruisent et les petites l’apaisent.

Et là encore je ne suis pas pour cautionner qu’un petit doigt ait sur le reste tous les droits,

Mais pas d’avantage de croire que d’ériger des monuments soit capitale dans l’immédiat.

 

Mais manque-t-il profondément quelque chose au Monde,

Plus fort et plus important que l’amour au coin de la rue,

Plus fort que toutes les bonnes volontés à re-semer et réinventer,

Quelque chose plus essentiel que le quotidien tombant chaque jour des nues.

 

Si tout doit en effet rester stable, montrer au vent qu’on a besoin de lui,

Mais que lui bouge si souvent et que nous faisons semblant de faire ce qu’il dit.

Peut-être qu’en effet que nous manquons d’ambitions,

Mais que sans gloire et sans argent, rarement nous croyons.

 

Alors nous laissons là tout, et tout reste de côté,

Nos rêves, nos discussions et nos introspections pour l’été.

Et franchissons ce qui nous sépare pour aller beaucoup plus loin,

L’univers est immense, l’homme infime mais nombreux y croient bien.

 

Peut-être que tout est faux… peut-être que tout est vrai.

Peut-être qu’il en faut beaucoup pour que le mensonge soit discret.

Mais sûrement que je suis ici ou là, debout, vivant, plus ou moins vrai,

Gardien de ce que je suis devenu et de ce que je veux protéger.

 

Cela s’appelle, je pense, ne pas penser, être empli de calculs mais sans juger.

Je pense que ça s’appelle efforts mais sans volonté de combat.

Je pense que mon esprit est « folle sagesse », mais attention : ça ne se vend pas.

 

15 h 29, écrit au « Fly Away », à Bergerac (24100), au n°27 rue colonel de chadois, le mardi 25 août 2020.

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